Le Seigneur est proche
L’Épître aux Hébreux appelle les croyants juifs à quitter les “ombres” du judaïsme (10. 1). Elle leur présente le nouveau sacrificateur, Christ, dont Melchisédec est une image dans l’Ancien Testament. Il est une image de Christ, plus par contraste avec Aaron que par ressemblance. Examinons les différences.
En Israël, sous la Loi, on devenait sacrificateur par naissance : il fallait être descendant d’Aaron. Si quelqu’un ne pouvait pas montrer qu’il était de cette lignée, il était exclu du sacerdoce (Esdras 2. 62). Cette fonction de sacrificateur était donc héréditaire.
Mais qu’en est-il de Melchisédec ? Sa naissance n’est pas mentionnée, ni ses parents, ni ses descendants, ni même sa mort. Il n’y a pas de trace de sa généalogie. Il n’a pas reçu son office de sacrificateur de quelqu’un avant lui, et il ne l’a transmis à personne. Cela ne signifie pas qu’il n’ait pas eu de famille, ou qu’il ne soit pas mort, mais rien n’est mentionné à ce sujet en relation avec son sacerdoce. Dans tous ces caractères, il est donc “assimilé au Fils de Dieu”. Christ “demeure sacrificateur à perpétuité”. Son sacerdoce n’a pas été interrompu par la mort, à la différence de celui d’Aaron et de ses descendants, morts les uns après les autres ; il est caractérisé par “la puissance d’une vie impérissable” (Hébreux 7. 16).
Quelle bénédiction ! Nous avons un sacrificateur qui vit éternellement et qui ne peut pas être atteint par la mort. Il l’a vaincue, lui ! “Il est toujours vivant” pour intercéder pour nous dans le ciel ; par conséquent, “il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui” (v. 25). Parfois, ce verset est utilisé pour annoncer l’évangile, mais il parle du salut des croyants :