Le Seigneur est proche
En Genèse 27, à première vue, on ne voit pas de foi dans l’attitude d’Isaac à l’égard de ses fils, Jacob et Ésaü. En fait, Isaac destinait la bénédiction principale à Ésaü, non pas à Jacob, et c’est à cause d’une ruse imaginée par Rebecca et Jacob qu’il a donné par erreur cette bénédiction à Jacob plutôt qu’à son frère. Comment se fait-il alors que l’auteur de l’Épître aux Hébreux affirme qu’Isaac a agi “par la foi” ?
Il semble que la réponse à cette question se trouve au verset 33 de Genèse 27 : quand Isaac s’est finalement rendu compte qu’il avait donné la bénédiction à Jacob et non à Ésaü, il “fut saisi d’un tremblement très grand” et il dit à Ésaü : “Je l’ai béni : aussi il sera béni”. Je pense qu’à ce moment-là Isaac s’est souvenu de ce que l’Éternel avait dit à son épouse, avant la naissance des jumeaux : “Le plus grand sera asservi au plus petit” (25. 23). Il a pris conscience que, par cette ruse, il avait été amené à agir comme il aurait dû le faire par obéissance à l’Éternel. C’est pourquoi nous ne voyons pas qu’Isaac ait repris Jacob pour sa tromperie, ni qu’il lui ait retiré la bénédiction pour la donner à Ésaü. Isaac a seulement dit à Ésaü, qui était profondément attristé, que la bénédiction donnée à Jacob devait lui être conservée, et qu’à lui, Ésaü, serait donnée une bénédiction différente et moindre.
Ainsi, lorsqu’Isaac se souvient de la promesse faite par Dieu à Rebecca, il y ajoute foi. C’est une foi certainement très faible. Mais