L’exemple du premier péché que nous rapporte la Parole de Dieu oppose la vue à ce que l’Éternel avait dit. Ève avait entendu l’interdiction de l’Éternel, mais elle est attirée par ce qu’elle voit. Elle oublie alors complètement la parole de l’Éternel. Ce qu’elle a vu l’a entraînée à la désobéissance ; la vue a mis de côté la Parole de Dieu. Cette première désobéissance est une leçon importante par rapport à la multiplication de nos écrans et à notre technologie qui privilégie le visuel au détriment de l’auditif.

Il est intéressant de constater que le mot écran a deux sens presque opposés. Un écran montre, et c’est la fonction de tous nos écrans. Et en même temps, un écran cache. En effet, quand une chose fait écran, c’est bien qu’elle empêche de voir autre chose. Serait-ce le funeste rôle des écrans qui envahissent notre quotidien ? En nous montrant des images à profusion, ne nous masquent-ils pas des réalités essentielles ?

On parle de siècle de la communication ; celle-ci est en effet planétaire. Mais de quelle communication s’agit-il ? N’est-ce pas souvent une communication virtuelle bien loin d’une vraie relation – réelle, directe et authentique ? Il ne s’agit pas, pour nous croyants, de rejeter cette technologie moderne qui fait désormais partie de la vie de chacun. Mais n’y a-t-il pas matière à réflexion pour gérer au mieux ces révolutions numériques ? Nous pensons particulièrement à ceux qui élèvent des enfants. Que cette profusion d’écrans et d’images n’empêche pas, par exemple, la lecture individuelle et familiale !

On dira qu’un bon dessin vaut mieux qu’une longue explication. Pourtant dans le domaine spirituel, aucune image ne peut remplacer la lecture de la Parole de Dieu et aucune communication virtuelle ne peut se substituer à de vraies relations fraternelles entre les croyants. Que le Seigneur nous aide à discerner les manœuvres de l’Ennemi car “nous n’ignorons pas ses intentions” (2 Corinthiens 2. 11).