Dieu a donné la parole à l’homme comme le moyen privilégié de la communication.

Dès le début de l’Évangile de Jean, Christ est présenté comme “la Parole”. Elle “devint chair” (1. 14) : elle s’est incarnée dans un être humain. Cette Parole révèle Dieu aux hommes. Tant que quelqu’un ne parle pas ou n’écrit pas, il est presque impossible de savoir ce qu’il pense et son allure extérieure dit peu de choses sur ce qu’il est vraiment. Même s’il nous est dit que Christ est “l’image du Dieu invisible” (Colossiens 1. 15), la révélation de Dieu en Christ n’était pas liée à son apparence extérieure. Ce n’est pas la forme de son visage ou la couleur de ses cheveux qui révélaient Dieu. “Dieu est esprit” (Jean 4. 24) ; il demeure aussi invisible avant qu’après la venue du Seigneur sur la terre (1 Timothée 1. 17 ; 6. 16). Lorsque le Seigneur dit à son disciple Philippe : “Celui qui m’a vu a vu le Père” (Jean 14. 9), il ne s’agit pas d’une vue accessible à l’œil naturel ; c’est la vue de la foi, par “les yeux de notre cœur” (Éphésiens 1. 18).

Aujourd’hui Satan poursuit une action de grande envergure. Par la profusion d’images et d’écrans, il discrédite la parole orale et écrite.

Beaucoup déplorent que les jeunes lisent de moins en moins. On les rencontre plus facilement absorbés par leur smartphone que plongés dans un livre. La multiplication des écrans de TV, ordinateurs, téléphones, tablettes, consoles… privilégie les images captivantes et faciles à regarder, et rend par contraste les autres moyens de communication (audio, et surtout écrit) plus difficiles à utiliser.

Cela représente un réel péril pour la foi. Celle-ci s’attache justement à “ce qu’on ne voit pas” (Hébreux 11. 1). Le Seigneur disait à Thomas : “Bienheureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru” (Jean 20. 29). Paul dira aux Romains : “La foi vient de ce qu’on entend [et non pas de ce qu’on voit] – et ce qu’on entend par la parole de Dieu” (10. 17).