Qu’il est merveilleux, l’amour de Jésus, notre Sauveur et notre Seigneur ! C’est un amour pur, sans mélange, sans trace d’égoïsme, sans réserve. Il est au-delà de toute connaissance, nous est-il dit dans la Parole ; en effet, aucune pensée humaine ne peut en mesurer les limites ou la force. Pourtant, nous pouvons connaître cet amour et, grâce à Dieu, nous le connaissons – “l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance” (Éphésiens 3. 19). Nous le connaissons parce qu’il nous a été démontré, comme Jésus seul pouvait le faire, non seulement en paroles, qui pourraient être gardées un temps et ensuite oubliées, mais en actions. Cet amour nous a été montré d’une telle manière pour gagner nos cœurs, et pour nous rendre éternellement heureux ; il nous a été prouvé dans ce que notre Sauveur a souffert pour nous, et dans ce qu’il partage avec nous.

Arrêtons-nous sur cette première déclaration de l’Évangile de Jean : “Voilà l’Agneau de Dieu !” (1. 29, 36), et suivons d’un regard spirituel, avec adoration, le chemin de sainteté et d’amour que Jésus a suivi jusqu’à la croix. Plus nous apprenons à connaître son amour, plus nous trouvons cet amour insondable ; plus nous considérons son chemin, plus nous sommes émerveillés de sa sagesse et de sa ferveur. Ce n’est pas un amour aveugle qui ouvre ensuite les yeux pour trouver des défauts qu’il n’avait pas aperçus en ceux qu’il aimait ; dès le commencement, il savait tout, avec une certitude absolue, sur eux tous.

Cet amour savait aussi, avec la connaissance infaillible de Dieu, tout le chemin de souffrance qui devait nécessairement être suivi pour obtenir ce qu’il désirait. C’est un amour qui ne peut être ni déçu ni inquiet, car lorsque les grandes mises à l’épreuve sont arrivées, cet amour n’a pas changé et ne s’est pas retiré. Nous n’avons pas à craindre de le voir maintenant s’altérer ou changer ; il a été pleinement démontré.