Le Seigneur est proche
Le roi Ézéchias semblait souffrir de ce que certains appellent le syndrome de paix personnelle indifférente aux besoins des autres. Il touche aussi bien les chrétiens que les non-chrétiens. On le trouve chez les jeunes et chez les personnes âgées, chez les riches et les pauvres, et il traverse toutes les frontières ethniques et sociales. Manifestant peu d’intérêt au sujet des besoins et des problèmes des autres, il dit essentiellement : Ce qui me préoccupe d’abord, c’est la paix pour moi-même.
Remarquez comment cette fâcheuse tendance a affligé Ézéchias dans ses dernières années. Dans sa jeunesse, il avait recherché l’Éternel de tout son cœur. Ce qui lui tenait le plus à cœur, c’était de réparer le temple, de purger le pays de l’idolâtrie, d’encourager les autres à servir l’Éternel et de rétablir la Pâque. “Il fit ce qui est bon, et droit, et vrai, devant l’Éternel, son Dieu” (2 Chroniques 31. 20) : voilà ce qui a caractérisé les 14 premières années de son règne.
Puis il a été confronté à la mort. En réponse à sa prière fervente, Dieu lui a accordé 15 années supplémentaires, mais elles n’ont pas été les meilleures années de sa vie. Manassé, né pendant cette période, a été un fils qui faisait honte ; il a fait le mal devant l’Éternel, remplissant Jérusalem d’idolâtrie et versant beaucoup de sang innocent. De plus, juste après sa guérison, Ézéchias reçoit une délégation de Babylone et leur montre tous les trésors de son royaume. Lorsque le prophète Ésaïe lui fait entendre les paroles solennelles annonçant que tous ces trésors seraient emportés à Babylone et que certains de ses descendants y seraient déportés, il répond, en fait : Pas de problème, tant que les choses vont bien de mon vivant.
Quel est le remède à ce syndrome de paix personnelle indifférente aux besoins des autres ? C’est Jésus Christ. Être occupé de Christ, c’est ce qui a poussé l’apôtre Paul à quitter sa position confortable et à prêcher l’évangile dans tout le monde connu de l’époque, malgré les persécutions incessantes, la fatigue, la faim et la soif (voir 2 Corinthiens 11. 23-27). Il en sera de même pour nous.