Nous qui croyons la Bible et le Dieu qu’elle révèle, nous rejetons fermement l’affirmation qu’il n’y a pas de Dieu. Notre foi repose sur un Dieu juste, un Dieu d’amour et un Dieu sauveur. Et ceux qui vivent avec cette foi n’ont jamais été déçus.

Cependant, beaucoup de croyants (qui pourtant sont bien conscients en théorie de l’existence de Dieu et le connaissent même personnellement) agissent comme s’il n’en était rien. Ils sont infectés par une sorte d’athéisme pratique. Ainsi, par exemple, la femme de Job n’a pas dit ce que disent ouvertement les insensés : “Il n’y a point de Dieu”, mais sa réponse aux difficultés de Job ressemblait beaucoup à ce qu’aurait pu dire “l’une des insensées”.

Fondamentalement, elle croyait en l’existence de Dieu, mais elle s’arrêtait là. Elle laissait complètement Dieu de côté en ce qui concernait sa vie quotidienne. La bonté et la justice de Dieu, de même que sa souveraineté et son honneur n’avaient pour elle pas beaucoup d’importance. Le résultat pratique d’une telle attitude, c’est d’abord une profonde solitude, car nous n’avons aucune aide divine dans les difficultés, et ensuite nous offensons ce Dieu en qui nous prétendons croire. S’il est notre Seigneur, où est la crainte qui lui est due ? S’il est notre Père, où est notre confiance en lui ?

Le chrétien heureux croit, non seulement qu’il y a un Dieu, mais aussi que c’est un Père aimant qui a un but dans toutes les joies, toutes les peines et toutes les circonstances que nous vivons. C’est bien plus que croire en l’existence de Dieu – “les démons aussi croient, et ils frissonnent” (Jacques 2. 19) –, c’est mettre Dieu avec confiance devant les yeux de notre foi. Ainsi, en tant que chrétiens, notre façon d’agir sera en adéquation avec la foi que nous déclarons.