Il est très utile de méditer avec prière le passage de Luc 12 où le Prédicateur modèle met en garde contre les soucis de la vie (v. 22, 23) en donnant des images simples de la nature (v. 24-28) par lesquelles il nous interpelle (v. 29-34). Le Maître expose ici l’un de ses enseignements les plus importants. Il dirige nos regards sur les petits oiseaux dans le ciel, sur les fleurs dans un champ. Dieu nourrit le corbeau et revêt le lis ; le Seigneur nous montre ainsi que notre Père céleste a une connaissance intime de nos besoins, et nous presse de bannir de notre cœur tout le souci qui le ronge.

Il est clair, d’après les versets du jour, que le cœur du croyant est comme une forteresse assiégée par de méchants ennemis. Les ennemis, ce sont les ennuis, les soucis, les doutes, l’anxiété, l’agitation… Si nous laissons entrer l’un deux, il détruira le repos de notre cœur. Pour nous protéger d’une telle incursion, une garde céleste est mise à notre disposition, comme une garnison militaire. Et cette garde campe autour de ceux qui s’en remettent à Dieu par la prière, ce qui leur donnera la protection promise au verset 7. Il en résultera une paix qui dépasse de loin la compréhension de l’esprit humain. Et si nous l’éprouvons, nous serons capables de faire face à toutes les forces hostiles.

Dieu nous dit ici de lui déclarer sans réserve tout ce qui nous donne de l’anxiété. Cependant, ces versets ne nous disent pas que Dieu répondra à toutes nos demandes au moment où nous les lui présentons et de la manière que nous souhaiterions. En présence de bon nombre de graves problèmes de la vie, il se peut que nous manquions de sagesse ; mais nous pouvons tout lui exposer en sachant que le Seigneur ne nous laissera pas et ne nous abandonnera pas (Hébreux 13. 5) : nos cœurs seront alors gardés près de lui, en paix.