Le Seigneur est proche
Construire aujourd’hui un bâtiment qui serait un sanctuaire pour Dieu, avec un sacerdoce établi entre le fidèle et Dieu, serait revenir au judaïsme. Ce n’est pas ce que le Seigneur nous enseigne (voir Éphésiens 2. 19-22 ; 1 Pierre 2. 5) et cela ne ferait que le déshonorer. Ce genre de cérémonie peut plaire à l’homme naturel, en lui donnant de l’importance. Mais il refuse ainsi la liberté dans laquelle Christ nous a placés, en nous affranchissant (Galates 5. 1).
Par la grâce de Dieu et par l’œuvre du Seigneur Jésus accomplie à la croix, nos péchés ont été pardonnés. Par la foi, nous pouvons entrer en toute confiance dans le ciel même, là où le Seigneur Jésus est maintenant, par ce “chemin nouveau et vivant” ouvert “par le sang de Jésus”. Avons-nous déjà fait l’expérience d’être “à l’intérieur du voile” (6. 19) pour nous approcher de Dieu dans la douce conscience de son “amour parfait” (1 Jean 4. 18), et dans la jouissance d’une “paix parfaite” (Ésaïe 26. 3) ? Dans de tels moments, nos cœurs peuvent s’élever vers le Père en adoration et reconnaissance. Il ne s’agit pas ici du pécheur qui s’approche de Dieu pour être purifié ; c’est l’adorateur qui s’approche de Dieu avec confiance parce qu’il a été purifié et qu’il n’a plus “aucune conscience de péchés” (Hébreux 10. 2).
C’est la raison pour laquelle il est écrit : “Approchons-nous avec un cœur vrai”. Notre Seigneur a parlé à la femme samaritaine de ce changement remarquable dans le caractère de l’adoration : “Crois-moi, femme : l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne, ni à Jérusalem que vous adorerez le Père… L’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent” (Jean 4. 21, 23). L’adoration vraie est donc “en esprit”, selon la nature de Dieu, et “en vérité”, selon la pensée de Dieu révélée dans sa Parole. Heureux, en effet, sont ceux qui adorent ainsi le Père !