Fatigué par son travail, le Sauveur dormait dans la barque, preuve touchante de son humanité. Bientôt, une brusque tempête s’élève sur le lac de Génésareth et le petit bateau est couvert par les vagues. Les disciples sont terrifiés ; ils ne réalisent pas vraiment qui est Celui qui voyage avec eux. C’était pourtant lui qui, au commencement, avait “renfermé la mer dans des portes” et dit : “Tu viendras jusqu’ici et tu n’iras pas plus loin, et ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots” (Job 38. 8, 11).

Marc, toujours très attentif aux détails, dit que les disciples ont réveillé le Seigneur en lui criant : “Maître, ne te soucies-tu pas que nous périssions ?” (Marc 4. 38). Combien ces mots ont dû blesser le cœur du Sauveur ! S’il ne s’était pas préoccupé des autres, il serait resté dans la gloire du ciel. Il n’aurait connu ni la crèche de Bethléem, ni le bateau de Galilée, ni la croix du Calvaire. Mais il y a une telle grâce dans le cœur du Seigneur que, malgré le propos blessant des disciples, il leur demande simplement, avec beaucoup de douceur : “Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ?” (Matthieu 8. 26).

Sa voix a suffi pour calmer la tempête. Bien longtemps auparavant, le psalmiste avait écrit à son sujet : “Toi, tu domines l’orgueil de la mer ; quand ses flots se soulèvent, toi tu les apaises” (Psaume 89. 9). Quand il est devenu Homme sur cette terre, il est toujours resté Dieu. Il est tout-puissant et il sait tout ; ces deux caractères divins ont brillé chaque fois qu’une occasion se présentait. Les démons, la maladie, la mort, le vent, les vagues – tout fuyait à sa parole. Aucun esprit humain, aussi savant qu’il soit, ne peut expliquer le mystère de l’union des natures divine et humaine dans la personne du Seigneur Jésus.

Remplis d’admiration, les disciples demandent : “Quel est celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent !” (Matthieu 8. 27). La réponse est simple et évidente : Jésus est Dieu “manifesté en chair” (1 Timothée 3. 16). Il a continué son chemin jusqu’à la mort de la croix pour la bénédiction éternelle de tous ceux qui croient en lui. À ce moment-là, il avait le pouvoir d’écarter tout danger pouvant atteindre les siens. Sa puissance est toujours la même maintenant, bien sûr ! Il nous suffit simplement de lui faire entièrement confiance.