Le Seigneur Jésus, le Chef de l’Église, avait placé des prophètes et des docteurs pieux dans l’assemblée très cosmopolite d’Antioche. Il y avait des gens de nationalités et de cultures différentes. Barnabas était un Lévite. Niger signifie noir ; Siméon était donc peut-être un Africain. Lucius est un nom romain ; il venait de Cyrène, en Afrique du Nord. Manahem avait grandi à la cour du méchant roi Hérode. Saul était un ancien pharisien. Tous les cinq servaient le Seigneur, en mettant leurs intérêts personnels de côté ; ces deux choses vont ensemble.

Le Saint Esprit a parlé aux croyants d’Antioche. Le texte ne dit pas si c’était directement, ou par le moyen de Barnabas et Saul. Quoi qu’il en soit, le Saint Esprit a montré clairement qu’il avait appelé deux d’entre eux pour une mission spéciale. Cela ne voulait pas dire qu’ils n’allaient commencer à servir le Seigneur que maintenant. Non, ils avaient déjà manifesté leur disponibilité à servir leur Maître, qui les appelait maintenant d’une façon très précise à un nouveau service. Les frères ont de nouveau prié et jeûné, puis ils leur ont imposé les mains. Par ce geste, ils s’identifiaient avec ces deux hommes qui allaient quitter Antioche pour servir dans un autre endroit, envoyés par le Saint Esprit. Comme ce serait merveilleux si nous pouvions voir plus souvent, de nos jours, une telle activité spirituelle !

Aujourd’hui, beaucoup trop d’églises concentrent leurs efforts sur leur propre programme de croissance et de confort, plutôt que sur les grands besoins des champs de mission.

De retour de leur voyage missionnaire éprouvant et rempli d’aventures, Paul et Barnabas ont réuni l’assemblée. Ils ont raconté “tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi” (14. 27). Paul a pris l’habitude de retourner dans cette assemblée à Antioche après chaque voyage missionnaire.