D’une certaine manière, la Loi et la grâce sont semblables, car toutes deux mettent devant nous un niveau d’exigences très élevé. Mais sous tous les autres aspects, elles sont complètement opposées.

La loi de Moïse a été donnée à la montagne de Sinaï (Exode 19 et 20). Dieu a alors exposé de manière claire ses exigences justes et saintes. Si les hommes obéissaient, ils étaient bénis ; s’ils désobéissaient, ils se plaçaient sous la malédiction solennelle de la Loi. La grâce, à l’opposé, nous dit que toutes les justes et saintes exigences de Dieu ont été satisfaites dans la mort et la résurrection de Christ. Le pardon des péchés et le don de l’Esprit sont accordés à tous ceux qui croient en lui comme Sauveur, afin qu’ils reçoivent la puissance de se conformer à ce modèle, qui sous la grâce est Christ lui-même. Le principe même de la Loi, c’est donc d’exiger ; celui de la grâce, c’est de donner. Sous la Loi, Dieu se tient devant nous, disant : Donne ! Donne-moi ton amour et l’obéissance qui convient. – Sous la grâce, il nous tend les mains, en disant : Reçois ! Reçois de moi l’amour et la puissance du salut. – La Loi dit : Fais ceci et tu vivras. – La grâce dit : Vis, et ensuite agis.

Les croyants ne sont pas sous la Loi, mais sous la grâce. En Galates 4 nous voyons comment ce changement s’est produit : “Quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la Loi, afin qu’il rachète ceux qui étaient sous la Loi, afin que nous recevions l’adoption” (v. 4, 5). Le changement est donc résumé en un mot : la rédemption (rachat au moyen d’une rançon, suivi d’une délivrance). Et celle-ci impliquait la mort du Rédempteur. Il “est devenu malédiction pour nous” en mourant sur la croix (Galates 3. 13), et le croyant est donc autorisé à se tenir pour “mort à la Loi” (Romains 7. 4) : elle n’a pas plus d’autorité sur lui qu’elle n’en a sur un mort. La Loi n’est pas morte ; Jésus est mort sous la malédiction de la Loi, mais maintenant Dieu retient sa colère et proclame que la grâce est disponible pour tous. Le croyant est mort à la Loi dans la Personne de son grand Représentant. Il est maintenant sous le contrôle d’une autre puissance, et cette puissance est une Personne – le Fils de Dieu ressuscité.