Je soupirais en pensant à la vie chrétienne un peu morne, terne, et si ordinaire, qui semble caractériser la plupart d’entre nous qui confessons le nom du Seigneur ; aussi je priai pour que soit réveillé dans nos âmes un saint enthousiasme pour lui et pour ses intérêts. Mais comment cela pourrait-il arriver ? C’est la question que je tournais dans ma tête durant une nuit où je ne dormais presque pas. Je crois que j’ai reçu une réponse le matin, quand le Psaume 110 m’est venu à l’esprit avec une force particulière. J’ai trouvé dans le verset 3 une description de la condition exacte que je désirais : “Ton peuple sera un peuple de franche volonté, au jour de ta puissance, en sainte magnificence”. Cela sera accompli littéralement pour Israël pendant le règne millénaire de Christ (voir Apocalypse 20. 6 ; 21. 24), mais cela devrait se réaliser aussi en nous qui connaissons maintenant la gloire de Dieu.

J’ai eu alors une vision spirituelle des enfants de Dieu, entièrement séparés pour le Seigneur, s’abandonnant entièrement à lui et à sa cause dans une obéissance joyeuse et de bonne volonté ; je voyais les croyants comme une armée triomphante et bien équipée, criant son enthousiasme pour son roi. C’est sûrement la signification des paroles : “Ton peuple sera un peuple de franche volonté… en sainte magnificence”.

La simple pensée d’une telle possibilité fait rayonner le cœur et stimule la prière pour qu’il en soit ainsi. Considérons cette “sainte magnificence” ; ce n’est pas faire de grandes œuvres, remporter des victoires extraordinaires sur de puissants ennemis, mais c’est prendre conscience, pleinement et avec joie, des droits absolus du Seigneur sur nous. C’est être prêts pour le service ou pour l’appel vers la maison du Père, portés par la grâce céleste.

Alors que la lumière des cieux brille sur les croyants, n’apparaissent-ils pas en sainte magnificence ?