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Le Seigneur est proche

Il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance. S’il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence.
Ésaïe 53. 10
Voici mon Serviteur (12)
Le Messie devait souffrir et mourir

Au lieu de : “il plut à l’Éternel de le meurtrir”, certains traducteurs écrivent que c’était la volonté de l’Éternel de le meurtrir, parce qu’il est difficile de concevoir qu’un Dieu juste ait pu avoir du plaisir à agir ainsi. Mais c’est une mauvaise compréhension du passage, et de toute manière le plaisir de Dieu et sa volonté sont identiques. Ce qui plaît à Dieu, c’est de sauver les hommes, fût-ce au prix de la mort de son Fils. Bien sûr, cela ne signifie pas du tout qu’il ait eu une satisfaction quelconque à meurtrir son Fils, mais il n’y avait simplement pas d’autre moyen d’accomplir les plans de Dieu pour “amener de nombreux fils à la gloire” (Hébreux 2. 10). Il est dit ailleurs : “Celui… qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous” (Romains 8. 32) : combien cela lui a coûté ! Il devait en être ainsi, et par ce moyen incompréhensible pour nous, Dieu a été honoré dans le sacrifice de son Fils bien-aimé.

Le Fils avait la même pensée, et c’est ainsi qu’il a “livré son âme en sacrifice pour le péché”. Autrement dit, il s’est soumis au plan de Dieu pour être le sacrifice suprême par lequel Dieu serait honoré. C’était la seule façon pour que nous puissions être sauvés et constituer cette famille que Dieu désirait avoir parmi les hommes.

Quand Pierre mentionnait le “sang précieux de Christ”, il décrivait le sacrifice unique du Seigneur comme étant celui “d’un agneau sans défaut et sans tache”. Qu’il se livre lui-même pour être cet “agneau” (unique moyen de notre salut), tout en étant “l’agneau de Dieu” (celui que Dieu avait par devers lui-même et qu’il fournirait au temps convenable en assumant le prix de ce sacrifice, sans l’épargner), cela était “préconnu avant la fondation du monde” (1 Pierre 1. 19, 20). Le Père a donné le Fils – qui s’est donné lui-même – pour que ce plan puisse s’accomplir, le moment venu. Cela impliquait “la souffrance”, mais le Père et le Fils ont tout assumé ensemble. “Ils allaient les deux ensemble”, comme Abraham et Isaac se dirigeant vers la montagne du sacrifice, où déjà la parole prophétique pouvait annoncer : “Dieu se pourvoira de l’agneau” (Genèse 22. 6-8). Merveilles de la grâce et de la justice divines indissociables !

d’après A.E. Bouter

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