Le Seigneur est proche
La méchanceté commence dans les pensées. Une mauvaise pensée peut se présenter à notre esprit, et nous sommes alors tentés ; mais si nous ne nous y arrêtons pas, si nous la rejetons et ne lui permettons absolument pas de s’introduire dans notre cœur, Dieu ne voit là aucune méchanceté de notre part. Satan, par exemple, avait mis devant le Seigneur Jésus cette pensée mauvaise : “Dis que ces pierres deviennent des pains” (Matthieu 4. 3). Le Seigneur s’est trouvé devant une tentation – mais Dieu ne voyait en lui aucune méchanceté parce qu’il n’y avait aucune mauvaise pensée dans son cœur. Il n’envisagea même jamais de faire ce que Satan lui suggérait. Nous sommes si souvent différents ! Le diable place une mauvaise pensée devant notre esprit, une tentation que Dieu permet ; nous nous mettons alors à la retourner dans nos pensées, en envisageant la possibilité de l’accomplir parce qu’elle nous est agréable. La tentation vient de nos convoitises (Jacques 1. 14).
Il se peut que nous rejetions l’action, mais que nous nous laissions aller à imaginer le mal. Nous nous croyons justes si nous n’agissons pas selon nos mauvaises pensées, mais le Seigneur nous enseigne que nous représenter le mal nous rend coupables du mal lui-même (voir Matthieu 5. 28). Par exemple, bien que n’exerçant pas de vengeance, nous aimons nous représenter une situation dans laquelle ceux qui nous ont fait du tort sont punis ; notre imagination alors est mauvaise.
Une action peut être mauvaise. Ne pas agir peut aussi être mal. Dans une parabole, le Seigneur donne la raison pour condamner ceux qu’il fera mettre à sa gauche (les “chèvres”) : “Vous ne m’avez pas donné à manger… vous ne m’avez pas recueilli…” (voir Matthieu 25. 31-46). Il se peut que nous paraissions assez bons aux yeux des hommes, mais combien de mal Dieu voit-il en nous, dans nos pensées, dans notre imagination, et aussi dans ce que nous ne faisons pas ? “Qui sait faire le bien et ne le fait pas, pour lui c’est un péché” (Jacques 4. 17). Sommes-nous aussi bons que nous le pensons ?