Le Seigneur est proche
Dans son contexte, ce passage d’Ézéchiel explique la raison du jugement de Dieu sur Israël. Le bois de la vigne (image d’Israël selon Ésaïe 5. 7) n’a pas d’autre utilité que de servir de combustible (15. 4, 5). De même, le Seigneur, l’Éternel, avait tourné sa face contre les habitants de Jérusalem et les jugerait comme par le feu, car ils avaient persisté dans l’infidélité, ils avaient “commis le péché” (v. 8).
Mais cette illustration nous fournit également une leçon utile pour aujourd’hui. Elle souligne le fait qu’on ne peut rien faire du bois de vigne : il ne peut pas être utilisé pour la construction, et ses branches fines et tordues ne servent à rien, pas même à fabriquer un crochet à fixer au mur. Pourquoi alors cultiver la vigne ? À cause de son fruit, bien sûr. Le fruit de la vigne, le vin, “réjouit Dieu et les hommes” (Juges 9. 13) ; c’est ce qui rend la vigne unique, alors que son bois, “le sarment qui est parmi les arbres de la forêt”, n’a aucune valeur.
Ces détails jettent de la lumière sur ces paroles du Seigneur Jésus à ses disciples : “Moi, je suis le cep, vous, les sarments… c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, pour que vous alliez et que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure” (Jean 15. 5, 16). En tant que sarments du vrai cep, Christ, notre seule raison d’être est de porter du fruit spirituel qui demeurera. Personne ne peut construire quoi que ce soit avec ce que nous sommes par nous-mêmes, légers, faibles et déformés, à l’image des sarments. Mais un rameau qui porte du fruit glorifiera non seulement Christ, mais aussi le Père qui prend soin de la vigne.