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Le Seigneur est proche

Ayant dit cela, Jésus s’en alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples.
Jean 18. 1
Les souffrances de Christ (1)

David, mille ans auparavant, montait par ce même chemin, c’est-à-dire la montée des Oliviers (2 Samuel 15. 23-30), rejeté par son peuple et pleurant. Le roi David devait suivre un tel chemin comme châtiment de son propre péché ; mais le Fils de David, notre Seigneur Jésus, s’y était engagé volontairement, afin de porter “l’iniquité de nous tous” (Ésaïe 53. 6). Là, dans les ténèbres de “la nuit où il fut livré” (1 Corinthiens 11. 23), en ce lieu nommé Gethsémané, l’ombre de la croix se projetait déjà sur sa route, et le Père lui présentait la coupe amère du courroux de Dieu, exerçant un juste jugement contre le péché. C’était pour cela qu’il était venu dans ce monde, pour boire cette coupe.

Nous pouvons contempler là l’Homme Christ Jésus, dans toute la divine perfection de sa dépendance et de son obéissance. Plus il avançait sur le chemin qui conduisait à la croix – chemin où il était entré afin d’accomplir les plans de Dieu –, plus il éprouvait l’horreur de ce qui l’attendait. De la part de ses disciples, il sollicitait la “compassion” et la “consolation” (Psaume 69. 20), mais la source de sa force venait uniquement d’en haut, d’auprès du Père.

Jésus pénètre plus profondément dans le jardin. Il prend avec lui ses disciples les plus proches, Pierre, Jacques et Jean. Mais bientôt, il les quitte. “Il s’éloigna d’eux environ d’un jet de pierre” (Luc 22. 41), et là, “s’étant mis à genoux”, “il se jeta contre terre”, et même “tomba sur sa face” (Matthieu 26. 39), priant : “Abba, Père”. C’est la seule fois que nous entendons le Seigneur user de cette expression si intime : “Abba, Père, pour toi, tout est possible ; fais passer cette coupe loin de moi”. Mais il savait, mieux que personne, que cela n’était justement pas possible au Père, s’il voulait sauver des pécheurs et accomplir ses plans éternels. C’est pourquoi le Seigneur Jésus ajoute ces mots qui expriment son entière soumission : “Toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi !” (Marc 14. 36). Il sort vainqueur de ce douloureux combat. Tandis que ses disciples sont “endormis de tristesse” (Luc 22. 45), il se lève de sa prière et s’avance, dans une paix parfaite, pour boire entièrement la coupe qu’il venait de recevoir de la main du Père.

(à suivre)

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