Nous vivons aujourd’hui dans une société contestataire, et les mouvements de grève ne sont pas rares. Beaucoup s’estiment rapidement lésés, ont l’impression que leurs droits sont bafoués. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à avoir une autre attitude : celle qui exprime la reconnaissance. Il nous arrive ainsi de dire à Dieu, dans un élan du cœur : Merci pour tout ! (voir Éphésiens 5. 20). Savoir être reconnaissant, quelles que soient les circonstances, et refuser de se plaindre, est un témoignage fort pour ceux qui nous entourent.

Mais réalisons-nous bien ce que veut dire cette expression “en toutes choses” dans le deuxième verset du jour ? N’est-ce pas bien davantage que remercier pour tout ce qui va bien dans notre vie ? Il est en effet facile de remercier pour un repas, une bonne nouvelle… C’est bien, mais ce n’est pas tout ! Ce verset est bien plus absolu : les expressions “toujours” et “en toutes choses” nous invitent à exprimer plus largement notre reconnaissance à Dieu. Il s’agit d’un état d’esprit que nous avons à rechercher, afin de savoir compter les bienfaits de Dieu même lorsque des épreuves nous atteignent.

Dans le premier verset, le mot “reconnaissant” nous invite en premier lieu à reconnaître la souveraineté de Dieu dans nos vies et son amour inconditionnel, sachant que “toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu” (Romains 8. 28). Penser de cette manière nous amène à considérer toutes choses d’une manière positive, et à les accueillir comme venant de Dieu, puisque c’est bien de Dieu “que viennent les maux et les biens” (Lamentations de Jérémie 3. 38). Nous ne cherchons plus à comprendre les pourquoi ?. Le cours de nos pensées sera renouvelé si nous avons confiance que Dieu souhaite le meilleur pour nous : “Soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence pour que vous discerniez ce qu’est la bonne, agréable et parfaite volonté de Dieu” (Romains 12. 2). Certes, nous pouvons souffrir de circonstances qu’il est difficile, à vues humaines, de considérer comme “agréables”. Mais notre intelligence peut l’accepter comme venant de Dieu et le remercier finalement en toutes circonstances, puisque nous sommes sûrs qu’il fait cela pour notre bien, pour sa gloire, et parce qu’il nous aime.