Il est remarquable que, trois fois dans ce chapitre, les Israélites soient invités à se réjouir (v. 7, 12, 18). Chaque fois, il leur est dit expressément de se réjouir devant l’Éternel, leur Dieu, dans le lieu qu’il choisirait parmi toutes leurs tribus pour y mettre son nom (v. 4). Nous lisons aussi : “suivant tout le désir de ton âme, tu sacrifieras et tu mangeras de la chair dans toutes tes portes, selon la bénédiction de l’Éternel, ton Dieu, qu’il t’aura donnée” (v. 15). Il était certainement normal de penser qu’un tel événement – un repas de fête – apporterait de la joie à ceux qui y participeraient. Or ce n’est pas dans le repas lui-même qu’ils devaient se réjouir, mais plutôt se réjouir “devant l’Éternel”, dans la conscience de sa présence, de pouvoir le prendre sous son regard : “vous mangerez devant l’Éternel, votre Dieu, et vous vous réjouirez” (v. 7).

Ils devaient apprendre, tout comme nous, une leçon importante. Nous avons une tendance naturelle à nous réjouir dans nos circonstances, alors que la vraie joie se trouve en Christ et par Christ ; or souvent, nous ne nous en rendons pas compte. Les circonstances passeront bientôt et n’apporteront jamais de contentement durable. Mais nous pouvons les vivre avec le Seigneur, dans la conscience de sa présence, et c’est ce qui nous donnera de la joie.

Il y a aussi le danger de laisser se refroidir nos affections envers notre Dieu Sauveur, qui nous a sauvés à un si grand prix, et qui nous a tellement bénis en Christ. Nous trouvons donc pour nous la même exhortation dans le Nouveau Testament : “Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je vous le dirai encore : réjouissez-vous” (Philippiens 4. 4). Cette joie en lui, quelles que soient nos circonstances, est une source de force toujours nouvelle, car “la joie de l’Éternel est votre force” (Néhémie 8. 10). Et la joie que nous trouvons dans le Seigneur est parfaite : “Ta face est un rassasiement de joie” (Psaume 16. 11).

La vraie joie se trouve donc en lui, nulle part ailleurs. Demandons au Seigneur que nous le comprenions mieux, afin que nous apprenions, en le contemplant, à nous réjouir toujours en lui et devant lui.