Ce n’est qu’en marchant avec le désir de suivre le Seigneur que nous pourrons réaliser cette exhortation à être caractérisés par la douceur. Nous sommes trop souvent connus pour avoir un caractère qui ne supporte pas d’être contesté, pour nos solides opinions, et peut-être pour nos conclusions énergiques concernant les affaires de ce monde. Si nos pensées sont fixées sur “ce qui est en haut” (Colossiens 3. 1, 2), nous ne serons pas aussi pressés de nous faire entendre au sujet des choses de la terre. Nous préférerons porter ce beau caractère de Christ, marqué “par la douceur et la bonté” (2 Corinthiens 10. 1). Il est plus important de manifester le caractère de Christ que de faire valoir nos opinions ou de nous défendre nous-mêmes, même si nous avons raison. “Il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous” (2 Timothée 2. 24).

Pour nous encourager à la douceur, l’apôtre nous rappelle que “le Seigneur est proche” (Philippiens 4. 5b). Il n’est pas nécessaire de nous affirmer nous-mêmes et de chercher à mettre de l’ordre dans le monde, car la venue du Seigneur est proche, et quand il apparaîtra en gloire, il remettra tout à sa juste place. Le Seigneur est également proche de nous, il entend et voit tout ce que nous disons et faisons. Que de fois n’avons-nous pas prononcé une parole dure que nous n’aurions jamais dite si nous avions été conscients d’être dans sa présence.

Dans leur dureté, les disciples faisaient des reproches aux mères qui amenaient leurs enfants à Jésus (Matthieu 19. 13). Dans sa douceur, le Seigneur a dit : “Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas” (v. 14). Une autre fois, les disciples, pleins de ressentiment envers les habitants d’un village de Samaritains qui refusaient de recevoir le Seigneur, voulaient faire descendre le feu du ciel pour les détruire. Dans sa douceur, le Seigneur n’a pas dit un mot contre ceux qui le rejetaient, mais il est allé tranquillement dans un autre village (Luc 9. 52-56).

Parlons et agissons de telle façon que, si les gens du monde retiennent quelque chose de nous, ce ne soit que pour relever notre douceur. C’est ainsi que nous pourrons les diriger vers notre Sauveur, “débonnaire et humble de cœur” (Matthieu 11. 29).