Le Seigneur est proche
Les trois premières heures de Christ sur la croix ont donné la preuve des profondes ténèbres morales et spirituelles de l’homme : il pensait, disait et faisait ce qu’il y avait de pire. Pendant les trois heures suivantes, les heures de ténèbres, le Seigneur Jésus a enduré des souffrances de la part de Dieu : alors, Celui qui “n’a pas connu le péché”, Dieu “l’a fait péché pour nous” (2 Corinthiens 5. 21), et Christ lui-même “a porté nos péchés en son corps sur le bois” (1 Pierre 2. 24). Dieu “a condamné le péché dans la chair” – le principe de base, l’origine, la racine de l’iniquité qui opère en nous (Romains 8. 3). Et le Seigneur Jésus a souffert “pour les péchés” – les fruits en pensées, en paroles et en actes de ce principe qui est en nous (1 Pierre 3. 18) ; il a souffert à notre place le châtiment que nos péchés méritaient, pour que nous en soyons délivrés. Le péché est la racine, les péchés sont les fruits. Pendant les trois heures de ténèbres “sur tout le pays”, l’homme n’a pas eu le droit de voir le Seigneur. Il souffrait alors en tant que sacrifice pour le péché, étant “fait péché” ; et il souffrait, à notre place dans son corps les conséquences de nos péchés, en portant “nos péchés en son corps sur le bois”.
Les paroles contenues dans le cri de Jésus expriment la tristesse infinie de Celui qui est entièrement agréable à Dieu, et cependant abandonné par Dieu parce qu’il souffrait pour le péché et pour les péchés – non pas les siens – afin qu’il puisse glorifier Dieu (en ôtant le péché à tout jamais de devant sa face sainte) et apporter la bénédiction à l’homme (en le délivrant pour toujours des conséquences de ses péchés).
Ce cri exprime plus qu’une douleur physique ou une peine mentale. L’Agneau de Dieu sans péché a enduré la colère de Dieu sur le bois de la croix. C’est alors qu’il a aboli le péché par le sacrifice de lui-même (Hébreux 9. 26), et qu’il est devenu la propitiation pour les péchés, valable pour le monde entier (1 Jean 2. 2). Dieu seul peut saisir l’importance extrême des questions qui étaient en jeu – la douleur pour le Seigneur personnellement, et le gain pour Dieu (le péché ôté) et pour nous qui croyons (nos péchés effacés).