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Le Seigneur est proche

Le Christ Jésus… s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix.
Philippiens 2. 5, 8
Abaissement (1)

Jésus “s’est abaissé lui-même” ; ces paroles nous parlent d’abord du point élevé d’où il a voulu descendre, c’est-à-dire des gloires qui étaient siennes et dont il s’est dépouillé. Elles nous parlent ensuite de toutes les étapes de son chemin sur la terre : la crèche de Bethléem, l’atelier de Nazareth, le baptême du Jourdain, les chemins de la Galilée, et tous les contacts avec la misère morale et physique de son peuple. Ils rappellent à nos cœurs la “forme d’esclave” (Philippiens 2. 7) sous laquelle se cachait sa gloire, car il était venu sur la terre non pour être servi, mais pour servir (Marc 10. 45 ; voir Zacharie 13. 5).

Il s’est abaissé lui-même, volontairement, choisissant le chemin inverse de celui que nous poursuivons tous. L’homme naturel cherche avec persévérance à s’élever individuellement et collectivement, estimant “comme un objet à ravir d’être égal à Dieu” (Philippiens 2. 6) en connaissance et en puissance – mais non en amour et en sainteté. Son effort, auquel Dieu met un frein pour le moment, aboutira à ce monstre de connaissance, de puissance et d’orgueil : l’Antichrist, qui se présentera “lui-même comme étant Dieu” (2 Thessaloniciens 2. 4). Le monde actuel s’accroît ainsi et prospère ; tout ce qui est grand, tout ce qui a de l’apparence, occupe le sommet de son échelle des valeurs. “Vous recevez de la gloire l’un de l’autre”, disait le Seigneur aux Juifs (Jean 5. 44). Au cours d’un repas, il observait comment les invités choisissaient les premières places (Luc 14. 7). Il en est toujours de même ; autour de nous se poursuit cette course sans pitié pour les meilleures places dans la société, chacun s’acharnant à conquérir l’échelon qui est au-dessus de lui, tant cette tendance à s’élever est enracinée au fond du cœur humain.

Or Satan, le prince de ce monde, connaît ces ressorts du cœur et il fait ses avances. Déjà au désert, il avait offert à notre divin Modèle tous les royaumes du monde et leur gloire (Matthieu 4. 8). À un tel Homme il ne pouvait pas moins offrir ; nous savons quelle fut la magnifique réponse. L’Ennemi présente aussi à chacun de nous, selon notre mesure, des honneurs et des avantages pour tenter d’asservir notre âme. Souvenons-nous qu’un honneur reçu du monde, c’est souvent une infidélité à Christ. Et quant aux avantages qui nous sont donnés malgré nous, ou dans le cadre professionnel, gardons à l’esprit le sentiment de leur vanité.

(à suivre)

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