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Le Seigneur est proche

Nicodème… vint, apportant un mélange de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres.
Jean 19. 39
Les dons des mages (3)
De la myrrhe

La myrrhe est extraite d’une plante qui pousse en Arabie. Elle était employée comme parfum, et tout spécialement pour embaumer les morts. Il est intéressant de remarquer que cette substance apparaît sur la plante sous forme de larmes qui durcissent en donnant une sorte de résine. La myrrhe est dans les Écritures un symbole de la souffrance et de la mort. Par ailleurs, le mot grec pour myrrhe est smurna, d’où est dérivé le nom de l’église persécutée : Smyrne. Cette assemblée était exhortée à ne pas craindre ce qu’elle allait souffrir et à être fidèle jusqu’à la mort (Apocalypse 2. 10).

La première mention de la myrrhe dans la Bible se trouve en Genèse 37. 25. C’était l’une des substances transportées par la caravane des Ismaélites qui ont acheté Joseph comme esclave et l’ont emmené en Égypte. Il est frappant que la myrrhe soit d’abord mentionnée en relation avec Joseph, qui a été haï et rejeté par ses frères et vendu pour vingt pièces d’argent ! Quelle image de notre Seigneur !

Quand le Seigneur Jésus allait être crucifié, on lui a présenté de la myrrhe mélangée avec du vin pour atténuer ses souffrances, mais il a refusé (Marc 15. 23). La myrrhe apparaît donc en rapport avec les souffrances de la croix que Jésus a voulu pleinement endurer. Lorsque le corps du Seigneur a été ôté de la croix, Nicodème est venu apporter, pour sa mise au tombeau, “un mélange de myrrhe et d’aloès, d’environ cent livres”. Ainsi, le don des mages avait clairement une portée prophétique, puisqu’il indiquait que Jésus allait souffrir et mourir.

Salomon décrit le désir de l’époux dans le Cantique des cantiques : “J’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens”. Ainsi, à cette “montagne de la myrrhe”, Christ nous invite à nous souvenir de l’intensité de ses souffrances, même si notre culte (l’encens que nous faisons monter vers Dieu) ne reste qu’une colline par rapport à la hauteur de cette montagne. Il nous invite à le faire jusqu’à son retour, “jusqu’à ce que l’aube se lève” (4. 6) ! La première action des mages en voyant Christ a été de se prosterner et de lui rendre hommage. C’est également notre privilège.

B. Reynolds

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