Le Seigneur est proche
L’apôtre Paul était à la croisée des chemins dans son service pour le Seigneur. Il allait à Jérusalem, et Dieu avait dit clairement que la prison l’attendait dans cette ville (v. 22, 23). Qu’aurions-nous fait à sa place ? Il aurait été facile de prendre un autre chemin, moins dangereux. Paul lui-même ne cherchait pas le conflit de propos délibéré, et le livre des Actes décrit plusieurs occasions où il a quitté une ville ou évité une situation parce qu’il aurait été dangereux pour lui de rester à cet endroit-là (9. 23-25, 28-30).
Mais le chemin de Paul le conduisait maintenant à Jérusalem ; l’apôtre était attiré par quelque chose de plus grand que son propre confort. Il voulait achever sa course en accomplissant jusqu’au bout le service qu’il avait reçu du Seigneur Jésus. Il savait qu’il y avait là une route tracée pour lui. Paul, comme un coureur (voir 1 Corinthiens 9. 24-27), avait l’intention d’aller au bout de sa course ; il ne s’agissait pas seulement d’arriver à la fin de sa vie, mais d’atteindre le but d’une manière qui honore Dieu. Se laisser distancer dans la course, s’écarter du service confié par Dieu, aurait signifié pour Paul abandonner la course et mépriser le but. Certains ont pu déclarer s’engager au service de Dieu à un moment donné, mais ensuite ils ont continué à suivre leurs propres désirs. C’est bien cette endurance pour ne pas se laisser distraire par autre chose et cette persévérance pour aller jusqu’au bout que manifestait Paul, qu’il nous faut avoir, nous aussi, pour obtenir la “couronne incorruptible” de la victoire selon Dieu (v. 25).
C’est pourquoi il est heureux et très encourageant de lire ce que Paul écrivait environ dix ans plus tard. Il avait enduré la prison, une tentative d’assassinat, un naufrage en mer, une assignation à résidence à Rome, une deuxième arrestation, et désormais il prévoyait sa mort certaine comme martyr… Mais, malgré tout cela, il pouvait dire : “J’ai achevé la course” (2 Timothée 4. 7). Comme son Maître avant lui (Jean 17. 4 ; 19. 30), et en communion avec lui (2 Timothée 4. 8, 17, 18), Paul pouvait passer en revue l’œuvre de sa vie et la déclarer achevée. Qu’en sera-t-il de nous ?