Le Seigneur est proche
L’apôtre Paul dit aux frères de manifester un esprit de douceur pour redresser ceux qui sont tombés dans un péché. En effet, sans douceur, nous ne pouvons vraiment pas relever notre frère. Un esprit dur et légaliste n’y parviendra jamais, et ne fera que l’éloigner davantage. Hélas, plusieurs personnes qui sont tombées ont pu dire avec larmes : Ils m’ont chassé ! – Comme nous avons besoin de vrais bergers aujourd’hui !
Mais il y a une raison très urgente pour manifester un esprit de douceur, et l’apôtre nous dit laquelle : “Prenant garde à toi-même de peur que toi aussi tu ne sois tenté”. Notez le changement soudain ici du pluriel au singulier. En effet, j’ai tendance à oublier que je suis tout aussi susceptible de tomber que mon frère. Donc, personnellement, je dois faire attention à moi-même. Mieux vaut ne pas aller auprès de mon frère tombé que d’y aller dans un esprit autre qu’un esprit de douceur et d’humilité, de peur que moi aussi je ne sois tenté de la même manière.
Dans certaines assemblées de chrétiens, on pense que ceux qui ont été mis à l’écart de la table du Seigneur sont de ce fait des témoins de la pureté et de la sainteté de l’assemblée. Non, mes frères, il n’en est pas ainsi. Ils pourraient bien plutôt être les témoins de notre manque de spiritualité, car ces personnes qui sont tombées auraient pu être restaurées et ramenées. Vous souvenez-vous de ce que Paul a écrit aux Corinthiens ? Il fallait mettre à l’écart celui qui était tombé dans le péché (1 Corinthiens 5. 13). Ils ont obéi ; cette personne a eu le cœur brisé et elle risquait même d’être accablée par le chagrin. Et l’apôtre qui leur avait commandé de la mettre à l’écart s’empresse maintenant d’écrire qu’ils devaient la restaurer (2 Corinthiens 2. 7). Désirons achever le travail pour que notre frère soit vraiment redressé, relevé, et rétabli dans une heureuse communion.
“Que votre douceur soit connue de tous les hommes”, disait Paul aux Philippiens (4. 5). Oui, que la douceur nous caractérise et manifeste ainsi que nous avons un cœur rempli d’amour pour les brebis de Christ, et particulièrement pour celles qui se laissent ainsi “surprendre”.