Le Seigneur est proche
Jacques s’adresse à ses frères, des chrétiens sortis du judaïsme dont ils n’ont pas encore abandonné toutes les attaches. Il les invite à considérer l’épreuve comme “une parfaite joie” (v. 2) : deux mots qui, à première vue, s’accordent mal ensemble. Pourtant, parmi les chrétiens hébreux, certains avaient éprouvé une telle joie (Hébreux 10. 34). C’était aussi la part des Thessaloniciens qui avaient “reçu la Parole, accompagnée de grandes tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint” (1 Thessaloniciens 1. 6). Et cette expérience rejoint la déclaration de Paul : “Nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience” (Romains 5. 3 ; voir aussi Colossiens 1. 11). Ayons en vue la “couronne de vie” ; elle récompensera ceux qui auront enduré l’épreuve avec patience, autrement dit ceux qui aiment le Seigneur (Jacques 1. 12 ; 5. 11).
De quoi manquerions-nous ici-bas ? Irions-nous envier ceux qui passeront “comme la fleur de l’herbe” (voir Jacques 1. 10) ? S’il est riche, le chrétien peut se réjouir dans son humiliation en communion avec Celui qui s’est anéanti et abaissé lui-même jusqu’à la mort de la croix (Philippiens 2. 7, 8). Même pauvre, un chrétien ne manque de rien, puisqu’il a Jésus. Jacques ajoute : “ne manquant de rien”. Ce qui peut nous faire vraiment défaut, ce ne sont pas les biens terrestres, mais la sagesse. Or, “l’Éternel donne la sagesse” (Proverbes 2. 6). Alors, comme le jeune Salomon (1 Rois 3. 9), demandons-la à Dieu “qui donne à tous libéralement et qui ne fait pas de reproches”.