Le monde est une ruine. Nous ne pouvons que constater la présence du péché et de la misère dans le monde. Et ce n’est pas seulement l’Écriture qui nous le dit, nous pouvons le constater nous-mêmes. L’homme sait bien qu’il y a en lui le péché et la souillure ; et personne n’est satisfait de son sort, parce que le cœur de chacun est mal à l’aise. La Parole de Dieu explique, comme rien d’autre ne peut le faire, comment Satan est entré dans le monde, et elle révèle la conséquence du péché dans les relations de l’homme avec Dieu.

La première chose qu’a faite le “serpent”, le diable (voir Apocalypse 12. 9), a été de mettre quelque chose entre la créature et le Créateur : il s’y est placé lui-même ! C’était un procédé subtil et désastreux, comme la suite l’a montré. La seule chose qui nous rende heureux, c’est qu’il n’y ait aucun obstacle entre nous et Dieu – car Dieu nous aime, et seule la perception de son amour peut nous rendre heureux. Satan a commencé par produire la méfiance de l’homme envers Dieu, en l’incitant à mettre en activité sa propre volonté dans la convoitise et la désobéissance. L’Ennemi ne conduit jamais quelqu’un à penser à la bonté de Dieu ou à la nécessité de lui obéir. Satan a donc fait une brèche dans le cœur de l’homme : il y a glissé l’idée que Dieu gardait quelque chose pour lui-même, de peur que sa créature ne soit trop heureuse et trop bénie. Alors Ève, qui savait pourtant très bien qu’elle ne devait pas manger du fruit de l’arbre (Genèse 3. 3), en a pris ; puis elle en a donné à son mari, et lui aussi en a mangé (v. 6). Ainsi le péché résulte de la volonté propre, elle-même issue de l’incrédulité qui remettait en question l’amour de Dieu.

Dieu avait averti l’homme des conséquences d’une désobéissance : “Tu mourras certainement” (2. 17). Mais Satan a dit à la femme : “Vous ne mourrez point certainement”, et il a caché à l’homme qu’il serait séparé de Dieu. C’est aussi ce qu’il dit aujourd’hui aux hommes : les menaces de Dieu ne se réaliseront pas ! Il cache les avertissements de Dieu, et les hommes font alors ce que Satan et leurs propres convoitises les poussent à faire. Nous en voyons les conséquences désastreuses : un monde ruiné par le péché. Mais dans sa grâce Dieu est intervenu : “là où le péché abondait, la grâce a surabondé” (Romains 5. 20) ! “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique” (Jean 3. 16). “Grâces à Dieu pour son don inexprimable !” (2 Corinthiens 9. 15).