Le Seigneur est proche
La perfection de notre position pourrait-elle nous rendre négligents dans notre conduite ? Loin de nous une telle pensée ! Non, la connaissance de notre position absolument établie et parfaite en Christ est plutôt ce que le Saint Esprit emploie pour purifier notre façon de vivre. Écoutez les expressions employées par l’apôtre conduit par l’Esprit : “Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu… Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre” (Colossiens 3. 3, 5). Nous ne devons jamais évaluer la position parfaite dans laquelle Dieu nous a placé en Christ à la lumière de ce que nous réalisons pratiquement dans notre vie. Nous devons toujours faire l’inverse pour que notre vie pratique soit plus conforme à notre position “en Christ” (2 Corinthiens 5. 17) : comparer ce que nous manifestons dans notre conduite à la perfection de la place dans laquelle Dieu nous voit en Christ. Abaisser la position à cause de l’état déficient de ce que nous vivons, c’est rabaisser la perfection de l’œuvre de Christ à notre égard et donner un coup mortel à tout progrès dans notre vie chrétienne.
La vérité qui vient d’être exprimée est illustrée de façon très claire dans les paroles de Balaam. Nous n’aurions jamais eu une vision aussi glorieuse d’Israël, si Balak n’avait pas cherché à maudire le peuple de Dieu. L’Éternel a tenu à ouvrir les yeux des ennemis d’Israël sur une réalité : son peuple est devant Lui dans une position parfaite, car Dieu le voit déjà à travers l’œuvre parfaite que Christ accomplira à son égard.
Balaam peut bien s’assembler avec “tous les seigneurs de Moab” (Nombres 23. 6) pour entendre la malédiction sur Israël ; l’argent et l’or de Balak peuvent bien miroiter sous le regard cupide du faux prophète ; tous les pouvoirs de la terre et de l’enfer ne peuvent pas provoquer la moindre malédiction, la moindre accusation contre l’Israël de Dieu. C’est impossible, car son peuple brille de toute la beauté que Dieu a mise sur lui ! Pour voir ainsi le peuple de Dieu, il faut monter au “sommet des rochers” (23. 9) afin d’avoir “l’œil ouvert” pour le considérer selon le point de vue de Dieu, dans “la vision du Tout-puissant” (24. 4).