Cet évangile présente notre Seigneur Jésus Christ comme le parfait Serviteur. Plusieurs prophéties de l’Ancien Testament avaient prédit sa venue (voir Ésaïe 42. 1-5). Finalement, selon le plan parfait de Dieu, il est venu et s’est présenté clairement aux hommes, d’une manière qui ne laissait aucun doute : les gens ont été “frappés de stupeur” (10. 32). En effet, l’Évangile de Marc montre que le Seigneur Jésus provoquait des réactions de vive surprise et d’étonnement chez les gens qu’il rencontrait, à cause de ses paroles et de sa manière d’agir.

Marc s’applique à écrire des récits courts, rapportant des faits précis. Dans ce premier chapitre, Jésus enseigne dans une synagogue un jour de sabbat. Les gens sont frappés par son enseignement à cause de l’autorité qui se dégage de lui. Tous remarquent la différence avec celle des scribes qu’ils avaient l’habitude d’entendre : Jésus ne s’appuyait sur l’autorité d’aucun des grands rabbins, mais il parlait de sa propre autorité (v. 21, 22).

En ce temps-là, un ensemble de lois basées sur des règles humaines avait été mis en place pour préserver le sabbat. Cependant, les chefs religieux se souciaient plus de maintenir leur propre statut que d’avoir égard à Dieu : Dieu était exclu, l’homme dominait. Cet état de choses est symbolisé par un homme totalement sous le contrôle d’un esprit impur, présent dans cette synagogue. Il est une image du monde religieux d’alors – d’aujourd’hui et de demain (voir Apocalypse 18. 2-5) – devenu une demeure d’esprits mauvais. Le Seigneur seul peut intervenir dans une telle situation. L’autorité de Jésus continue alors à se manifester. Il commande au démon de sortir : son autorité montre ici sa puissance. À la puissance destructrice du démon s’oppose la puissance libératrice du Seigneur.

Ceux qui assistent à cette scène sont stupéfaits, et se demandent “quel est ce nouvel enseignement”. Ainsi, la même autorité se dégage des paroles et des actes du Seigneur, et ses actes sont cohérents avec ce qu’il enseigne.