Il y a une rue à Londres, près de la cathédrale Saint-Paul, que je ne traverse jamais sans ressentir des impressions étranges. C’est la Godliman Street (la rue de l’homme de Dieu). Est-ce qu’un saint homme de Dieu a vécu ici, ayant eu une vie tellement sainte qu’elle ait influencé l’atmosphère de cette rue ? Est-ce que les voisins qui le connaissaient le mieux étaient convaincus de sa sainteté ? Il est souhaitable que notre piété laisse son empreinte sur notre voisinage, et que son souvenir dure longtemps après notre départ !

Il y a une ou deux générations, dans les Highlands (en Écosse), vivaient des hommes honnêtes et pieux que l’on appelait de manière significative les hommes (sous entendu, les véritables, ceux qui sont honorés comme tels !). Aucune rencontre religieuse n’était estimée complète sans leur présence. Leurs prières et leurs exhortations étaient appréciées comme véritablement conduites par le Saint Esprit.

De la même manière, la piété de Samuel était reconnue loin à la ronde. La douceur de son caractère ne pouvait rester cachée. Elle inspirait la confiance de tous. Le serviteur de Saül rapporte ce qu’on disait de lui : “C’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit arrive infailliblement”. Quel crédit cela donne à la piété, lorsqu’elle suscite une telle confiance et une telle approbation de notre entourage !

Cherchons à être des hommes et des femmes de Dieu. Vivons non seulement sobrement et justement dans le monde actuel, mais aussi pieusement (voir Tite 2. 12). Rappelons-nous que Dieu a mis à part pour lui ceux qui vivent pieusement. Ils ont un caractère divin, et ils l’acquièrent en cultivant la communion et la proximité avec Dieu. Leur visage est illuminé par sa beauté, leurs paroles sont imprégnées de sa vérité. Après avoir passé quelques instants en leur compagnie, vous percevez la gravité, la sérénité, la gentillesse, la beauté de la sainteté, qui sont les caractères du ciel.