Le christianisme n’est pas un système destiné à supprimer les manifestations de la chair ; ce n’est pas un grand et permanent Ne fais pas !, quoique beaucoup semblent le penser. La Loi, c’était cela, mais ses mesures répressives n’ont produit aucun fruit pour la gloire et la joie de Dieu ; en réalité, elles n’ont fait que rendre les mauvaises herbes – les manifestations de la chair – plus tenaces.

La gloire morale du christianisme n’est pas fondée sur la suppression de ce qui est mal, mais sur la manifestation d’une vie nouvelle. Le christianisme n’est pas une nouvelle série d’idéaux, prévue pour élever le niveau de la vieille nature que nous avons héritée d’Adam – la “chair” marquée par le péché (Romains 8. 3) –, ou un système philosophique pour en corriger les mauvaises tendances, ou encore l’introduction de nouvelles forces pour la réformer. Non, le christianisme condamne la chair à mort et communique une nouvelle nature – d’origine divine (Jean 1. 13 ; 2 Pierre 1. 4) –, une vie nouvelle, à ceux qui croient au Fils de Dieu par le Saint Esprit qui en est lui-même la puissance.

Ces paroles solennelles – “il vous faut être nés de nouveau” – ont condamné tout espoir de porter du fruit provenant de l’ancienne vie dans la chair. Cette vie-là n’est pas une vie pour Dieu, car sa priorité est d’agir pour sa propre satisfaction, sans tenir compte de la volonté de Dieu. Inutile donc de chercher à changer notre chair, pour qu’elle porte de bons fruits : “Cueille-t-on du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ?”, a dit le Seigneur Jésus (Matthieu 7. 16).

Mais ces mêmes paroles solennelles résonnent joyeusement dans la promesse d’une vie nouvelle qui nous introduit dans un nouveau domaine. Cette vie nouvelle est produite par la puissance de l’Esprit Saint, qui nous introduit dans le royaume de Dieu, un royaume qui est “justice, paix et joie dans l’Esprit Saint” (Romains 14. 17). Et “contre de telles choses, il n’y a pas de loi” (Galates 5. 23).