Le Seigneur est proche
Tard dans la soirée, le Seigneur Jésus, notre Sauveur, était venu à Gethsémané avec ses disciples. Après leur avoir demandé de veiller avec lui, il s’était un peu éloigné d’eux et s’était mis à genoux pour prier. Dans quelques heures seulement, il allait passer par les souffrances les plus terribles qu’il pourrait jamais connaître, lui, le “Saint de Dieu” (Jean 6. 69).
Il ne reculait pas devant le supplice de la crucifixion, cette forme si cruelle de souffrance que les Romains utilisaient pour exécuter les pires criminels. Étant véritablement Homme, il ressentirait pleinement ce martyre. Pourtant, ce n’était pas ce que des hommes méchants allaient lui faire subir qui transformait sa sueur en “grumeaux de sang”. Ce qu’il allait rencontrer était bien pire !
Durant ces trois heures effroyables de ténèbres, “Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait péché pour nous” (2 Corinthiens 5. 21). Dieu a “les yeux trop purs pour voir le mal”, et il ne peut “contempler l’oppression” (Habakuk 1. 13). Il allait faire peser tout le poids de nos péchés sur Jésus, et le traiter avec toute l’horreur qu’il a contre le péché. Jésus lui-même serait “fait péché”. Dieu l’abandonnerait !
Voilà ce que Jésus devait affronter. Il avait toujours marché dans une parfaite communion avec Dieu. Et cette communion serait rompue ! Il n’aurait pas été le Saint de Dieu s’il avait traversé cela sans souffrir cruellement de cet abandon.
Ce qu’a vécu alors le Seigneur avait été annoncé prophétiquement au Psaume 69 : “J’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y a eu personne… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé” (v. 20). Ses disciples s’étaient endormis de tristesse. Un ange du ciel lui apparut pour le fortifier. Aucun ange ne pouvait ressentir ce que Lui allait ressentir, et ne pouvait, par conséquent, le réconforter. Le Seigneur Jésus a prié plus instamment, en se soumettant à la volonté de Dieu.