Le Seigneur est proche
L’intercession d’Abraham pour Lot et pour la ville de Sodome peut être une illustration du verset d’aujourd’hui.
Où était Abraham en Genèse 18. 1 ? Et où était Lot en Genèse 19. 1 ? Abraham était auprès des chênes de Mamré. Ce nom signifie force (ou : faisant grossir) : il évoque une solidité, une stabilité, dont le chêne est aussi une image. Mamré est à environ 900 mètres au-dessus du niveau de la mer, alors que Sodome, où Lot se trouvait, était dans la plaine de la Mer Morte, à 300 mètres au-dessous du niveau de la mer, au lieu le plus bas de la terre ; ainsi les visiteurs venus voir Abraham ont abaissé leurs regards sur la ville, littéralement et moralement. Mamré était un lieu de force pour Abraham. C’était le lieu où il avait installé sa tente après que Lot eut choisi les plaines bien arrosées de Sodome et de Gomorrhe.
Jacques nous dit que “l’amitié du monde est inimitié contre Dieu” (4. 4). Et l’apôtre Jean précise que cette amitié conduit à aimer les choses de ce monde (1 Jean 2. 15). Mais cela n’arrive pas tout d’un coup. Lot n’est pas parti tout droit dans Sodome, il y a eu une progression sur cette pente descendante ! Il a premièrement dressé ses tentes “jusqu’à Sodome” (Genèse 13. 12). C’était d’abord pour lui comme une amitié ponctuelle avec le monde, mais bientôt il a été repéré avec le monde : il habitait “dans Sodome” (14. 12). Ensuite, il est devenu conforme au monde (Romains 12. 2), occupant même une position de responsabilité “à la porte de Sodome” (Genèse 19. 1).
Mais si nous voulons être comme Abraham, nous devons dresser notre tente au lieu de la force, Mamré, auprès des chênes. Paul disait : “Nous, nous prêchons Christ crucifié… Christ la puissance de Dieu” (1 Corinthiens 1. 23, 24). Il disait aussi : “Qu’il ne m’arrive pas de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde” (Galates 6. 14). C’est la croix de Christ qui nous donne la force de nous tenir séparé de ce monde. Lot ne pouvait pas intercéder pour les gens de Sodome parce qu’il n’était pas moralement séparé d’eux. Sans force, il n’était pas apte à le faire ; mais Abraham le pouvait !
Êtes-vous apte à intercéder pour quelqu’un aujourd’hui ? Pouvez-vous commencer maintenant en “élevant des mains saintes” ?