Quand les Israélites sont arrivés dans le pays de Canaan, ils devaient consacrer à l’Éternel leurs animaux, purs et impurs. Le premier-né était le représentant du groupe dont il était les prémices, soit de l’homme, soit de l’espèce animale. Le premier-né de l’animal impur devait être racheté tout comme le premier-né des hommes. L’âne était un animal impur. Dans toute la Bible, il est une image de la nature de l’homme qui pèche et fait sa propre volonté. Il est dit d’Ismaël qu’il était un “âne sauvage” – littéralement : un âne sauvage d’homme (Genèse 16. 12). L’accent est mis ici sur son caractère obstiné – ce qui caractérise le péché de la façon la plus exacte (voir Job 39. 8-11). Ce n’est pas sans importance qu’Ismaël soit aussi le fils premier-né d’Abraham. Dans l’Épître aux Galates, nous lisons qu’Ismaël était “né selon la chair” (4. 23), et de ce point de vue-là, il représente bien l’homme pécheur sous la Loi.

Si l’âne n’était pas racheté, on devait lui briser la nuque. C’était soit la rédemption, soit la destruction ; il n’y avait pas de troisième solution. Cela illustre la condition actuelle de l’homme : le monde est réparti entre ceux qui sont perdus et ceux qui sont sauvés, il n’y a pas de troisième catégorie.

Un agneau était sacrifié à la place de l’âne ; quelle belle image de l’Agneau de Dieu offert en sacrifice à notre place pour sauver l’homme pécheur ! Quelqu’un a écrit : Il est intéressant de voir que par nature nous sommes mis au rang d’un animal impur, alors que par la grâce nous sommes associés à Christ, l’Agneau sans tache. Il ne peut rien y avoir de plus bas que la place qui est la nôtre par nature, mais il n’y a rien de plus élevé que celle que nous avons par grâce. Nous étions des pécheurs et Christ a pris notre place sur la croix. Mais maintenant que Christ est ressuscité et glorifié, nous sommes associés à lui dans la gloire !

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