Le Seigneur est proche
L’apôtre Jean a écrit cet évangile, par inspiration, une génération au moins après que les auteurs des autres évangiles aient rédigé leur récit. Tout en dévoilant maintenant que Joseph était au départ un disciple de Jésus “en secret par crainte des Juifs”, il met l’accent sur le courage de Joseph, qui, rejetant sa crainte, prend alors ouvertement position pour Christ.
À ses côtés, il nous montre Nicodème prendre aussi position avec hardiesse et générosité pour le Seigneur Jésus. Cet homme était venu la première fois à Jésus de nuit (Jean 3. 2) et, plus tard, s’était élevé contre le fait de condamner Jésus sans entendre ce qu’il avait à dire (7. 51). Il apporte maintenant un mélange très coûteux afin de préparer le corps de Jésus pour son ensevelissement. Sans se soucier du fait que toucher un corps mort était selon la Loi source de souillure et que la fête allait commencer, ces deux disciples, avec amour, enveloppent dans les linges le corps mort de Jésus avec les aromates en vue de sa mise au tombeau.
Près du lieu de la crucifixion, il y avait un tombeau neuf, que Joseph d’Arimathée avait taillé pour lui-même dans le rocher (Matthieu 27. 60). Comme la nuit approchait, les deux hommes y ont déposé le corps du Seigneur. Nous voyons s’accomplir dans ces versets la prophétie : “Il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche” (Ésaïe 53. 9). Les hommes lui auraient sans doute donné la sépulture d’un criminel dans la fosse commune. Avec quel soin Dieu veillait sur le corps de son Fils ! Son corps saint, dans lequel il avait souffert pour expier le péché, a été enveloppé avec affection, et déposé dans un tombeau neuf fermé au moyen d’une grande pierre par deux hommes qui l’aimaient. Dieu voulait que le corps de son Fils soit honoré !