De bonne heure ce matin-là, la foule, dirigée par les principaux sacrificateurs, avait exigé que Jésus soit crucifié. Ils voulaient que lui, le Fils bien-aimé de Dieu, soit soumis à cette mort cruelle et honteuse qui le placerait sous la malédiction de Dieu. Pilate ordonne que cela soit fait, bien qu’il soit convaincu de l’innocence de Jésus.

Après la mort de Jésus sur la croix, quand tous l’ont abandonné, Joseph d’Arimathée – “un homme riche” (Matthieu 27. 57), “homme de bien et juste” (Luc 23. 50), qui était devenu “disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs” (Jean 19. 38) – se rend auprès du gouverneur romain, Pilate, et demande le corps de Jésus. Joseph n’avait pas consenti au verdict du conseil juif (voir Luc 23. 51), dont il était membre. Maintenant, cet homme riche et en vue rassemble tout son courage pour entrer hardiment auprès de Pilate et demander le corps de Celui dont les membres du conseil, ses pairs, ont exigé la mort, et qui a été condamné à la honte de la mort de la croix.

Aujourd’hui aussi, un homme riche peut facilement avoir accès auprès d’une personnalité politique. Mais pour Joseph, prendre ouvertement position pour quelqu’un qui vient d’être exécuté comme un criminel de la pire espèce, c’était une chose inouïe ! De plus, sous la Loi, toucher un mort rendait impur. Pouvons-nous imaginer que quelqu’un se rende impur juste avant une fête très importante pour laquelle Dieu exigeait que ceux qui y prenaient part soient purs selon la Loi ? Pourtant, c’est exactement ce que Joseph a fait.

Pilate, après avoir vérifié que Jésus était réellement mort, lui a donné la permission de descendre le corps de la croix.

Dieu n’a permis à personne, sauf à ceux qui aimaient son Fils, de toucher son corps saint après qu’il ait accompli l’œuvre qu’il lui avait donnée à faire.