Le Seigneur est proche
Ces paroles émouvantes ont été prononcées par un homme appelé Itthaï. Il y avait peu de raisons évidentes à son grand dévouement envers le roi David. Il était de Gath, une ville des Philistins, qui était traditionnellement ennemie d’Israël ; c’était la ville d’où venait Goliath, le géant que David avait tué quelques années auparavant. Maintenant, David n’était plus un grand homme : il fuyait Jérusalem à cause de la révolte d’Absalom, son fils.
Le règne de David semblait en effet s’écrouler : son fils Absalom, après avoir dérobé les coeurs des Israélites (v. 6), avait organisé un coup d’état qui avait réussi. Même Akhitophel, le fidèle conseiller de David, avait lié son avenir à celui d’Absalom, l’étoile montante (v. 31). La popularité de David était donc au plus bas ; l’opinion générale lui était défavorable. En revanche, Absalom avait fière allure, il était populaire et attirant ; c’était l’idole du moment. Puisque David était rejeté par son propre peuple, se soumettre à Absalom semblait être opportun. Itthaï ne connaissait David que depuis très peu de temps ; ce n’était pas un ami de toujours, car ce n’était que la veille qu’il s’était joint à lui (v. 20).
David ne le força pas, et ne l’incita pas non plus à rester avec lui : au contraire, il l’avertit des dangers qu’il courrait à errer à sa suite ; il lui dit que s’il partait, lui, David, n’en éprouverait aucune rancune. Mais Itthaï répondit : “Dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur !”.
Ce beau témoignage nous fait penser à quelques personnes que nous connaissons qui sont réellement attachées au Seigneur Jésus Christ. Elles aussi se rendent compte qu’elles étaient auparavant éloignées de Dieu par leurs mauvaises actions, mais qu’elles ont été réconciliées avec Dieu par la mort du Seigneur Jésus sur la croix. Elles reconnaissent que Christ n’est pas vraiment populaire, et que le fait de le suivre a toujours impliqué le rejet, l’incompréhension, et même la persécution. Ces personnes n’ont pas été contraintes de le servir. C’est plutôt l’amour du Seigneur Jésus Christ qui a gagné leur confiance, leur dévouement et leur loyauté. Leur devise est : “Pour moi, vivre, c’est Christ, et mourir, un gain” (Philippiens 1. 21). Faites-vous partie de ce groupe de fidèles Itthaï contemporains ?