La Bonne Semence
Je parcours les allées d’un cimetière. Je m’attarde sur les épitaphes inscrites sur les stèles. Elles sont très diverses. Certaines témoignent de l’affection des proches pour le disparu ; on y trouve parfois une maxime, ou un texte à la gloire du défunt. Mais quelques mots figurent sur toutes les tombes : un nom, un prénom, et deux dates. Deux dates plus ou moins proches, mais qui concernent tout être humain : “Il y a un temps pour naître, et un temps pour mourir” (Ecclésiaste 3. 2).
Mais voici encore ce petit signe que l’on retrouve systématiquement : un trait d’union. Il sépare les deux dates. Ce trait d’union, c’est notre vie. Si personne n’a demandé à venir au monde, et s’il n’y a “personne qui ait de la puissance sur le jour de la mort” (Ecclésiaste 8. 8), en revanche, chaque être humain est responsable de ses choix de vie. Ce “trait d’union”, c’est l’occasion unique que Dieu me donne pour le rencontrer, découvrir son amour, et connaître son Fils Jésus Christ comme mon Sauveur.
Et lorsque j’ai cru en Jésus, mort sur une croix à cause de mes désobéissances à Dieu, ce “trait d’union” est l’occasion, également unique, de le suivre, de l’aimer, de lui dédier ma vie.
Un trait d’union, une vie entière… Un chemin plus ou moins long, mais si court comparé à l’éternité, et qu’on ne refait pas ! Alors, aurai-je su utiliser ce temps pour connaître Dieu et “saisir ce qui est vraiment la vie” (1 Timothée 6. 19) ? Car, après la deuxième date de mon histoire, je rencontrerai mon Créateur : comme Juge ou comme Sauveur ?