La Bonne Semence
Jésus Christ, livré aux autorités par Judas, vient d’être emmené au palais du grand prêtre. Là, il est interrogé, insulté, frappé. Son disciple Pierre l’a suivi. Il est assis dehors, dans la cour, atterré. Pense-t-il passer inaperçu ? Plusieurs qui se trouvent là le reconnaissent à sa façon de s’exprimer. Il fait partie de “ces gens-là” ! Alors, Pierre renie son maître, trois fois, puis s’éloigne pour pleurer de honte. N’avait-il pas dit quelques heures plus tôt : “Même s’il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas” ? (Matthieu 26. 35). Celui qui a reconnu en Jésus le “Fils de Dieu”, et qui lui est très attaché, n’a pas réussi à lui rester fidèle. Il est découragé, il se sent indigne de l’amour de Dieu, et maintenant incapable de le servir.
Plus tard, après sa mort sur la croix, le Fils de Dieu ressuscité revient auprès de son disciple pour lui demander : “M’aimes-tu ?” (Jean 21. 17). Humblement Pierre lui répond par trois fois : “Tu sais que je t’aime”. Son échec lui a permis de prendre conscience que sa foi n’était pas inébranlable, qu’il aimait son Maître, certes, mais qu’il ne devait plus compter sur ses propres ressources d’amour et de force morale pour le suivre. Jésus avait déjà dit à ses disciples : “Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire”. Il avait donné le secret pour le suivre effectivement et le servir : “Demeurez en moi, et moi en vous” (Jean 15. 4-5).
Seule une relation continue de proximité et d’amour avec Jésus peut nous permettre, comme Pierre, de répondre à l’invitation du Maître : “Toi, suis-moi” (Jean 21. 22).