La vérité, c’est ce qui est conforme à la réalité. C’est un concept très simple, que comprennent bien les jeunes enfants. Mais très vite ils font l’expérience qu’il est possible intentionnellement de ne pas dire la vérité : c’est le mensonge.

Quelle chose étrange d’entendre le préfet romain de Judée, Ponce Pilate, poser cette question à Jésus : “Qu’est-ce que la vérité ?” Il n’attend en fait aucune réponse. La vérité est pour lui quelque chose de relatif, ce n’est pas ce qui lui importe réellement dans cette parodie de procès. Pilate cherche un compromis entre sa conscience, et sa réputation auprès des responsables juifs et du pouvoir romain : la réalité ou non des accusations n’est pas ce qui va le faire agir.

Les choses ont-elles changé depuis ? La propagande mensongère des dictatures du 20^e siècle a montré que l’homme n’a fait aucun progrès, bien au contraire. Et même dans les démocraties actuelles, que de mensonges, parfois ouvertement revendiqués, gangrènent les sociétés, y compris dans les sphères dirigeantes !

Il est important de nous souvenir que Satan est “le père du mensonge” (Jean 8. 44) et que le péché originel découle d’un mensonge (Genèse 3. 2-5). La vérité devrait caractériser un chrétien : “Ne mentez pas l’un à l’autre” (Colossiens 3. 9). “Que votre parole soit oui : oui, et votre non : non” (Matthieu 5. 37). Dire en toutes circonstances la vérité, c’est être une lumière dans un monde de mensonge, c’est ressembler à Jésus, celui qui est lui-même la vérité.