À propos de Jonas endormi dans la cale du bateau qui l’emmenait loin du chemin que Dieu lui avait demandé de suivre, un ami m’écrivait : “Quand nos désobéissances ne nous empêchent plus de dormir, c’est grave !” (Jonas 1. 5).

L’apôtre Pierre avait gravement péché en reniant le Seigneur, mais il avait “pleuré amèrement”, confessé sa faute, et s’était réellement repenti. Jésus avait prié pour lui (Luc 22. 32) et lui avait donné mission d’être berger de ses brebis (Jean 21. 16-17). Il est maintenant emprisonné à cause de sa foi chrétienne, lui qui auparavant n’avait pas osé avouer qu’il connaissait Jésus. Mais sa faute passée est pardonnée, elle ne fait plus obstacle à sa relation avec son Seigneur et ne pèse plus sur sa conscience. Et le voilà qui dort en prison, enchaîné entre deux soldats, la veille de son exécution ! Ce n’est plus le sommeil coupable du disciple qui n’avait pu “veiller une heure” avec Jésus à Gethsémané, c’est le repos paisible du témoin de Christ qui a tout remis entre les mains de son Seigneur. Il expérimente alors la parole du poète : “Le Seigneur est pour moi, et je ne craindrai pas : que me fera l’homme ?” (Psaume 118. 6). Lui-même écrira plus tard : “Rejetez sur [Dieu] tout votre souci, car il prend soin de vous” (1 Pierre 5. 7). La paix du cœur et de la conscience sont pour lui une réalité vécue avec Christ.

Quand Jésus est notre Sauveur, quand nous lui avons remis nos vies, quand nous recherchons la volonté de Dieu pour la faire, alors “ne nous inquiétons de rien”, dormons paisiblement !