Tant que son heure n’était pas venue, personne ne pouvait mettre la main sur le Seigneur Jésus. Il vient pourtant un moment où Dieu autorise les hommes à emmener Jésus jusqu’à la croix.

Il est “emmené” dans la maison du souverain sacrificateur, première étape de son procès (verset du jour). Tôt le matin, “ils l’amenèrent dans leur sanhédrin” (tribunal juif). Puis, “ils le menèrent à Pilate” (le gouverneur romain). Celui-ci, après un premier interrogatoire, le “renvoya à Hérode”, roi de Galilée. Hérode traite Jésus avec mépris, se moque de lui, et “le renvoya à Pilate”, qui, dépassé par la foule, finit par “livrer Jésus à leur volonté”. Enfin, Jésus est “emmené” vers le lieu du supplice (Luc 22. 66 ; 23. 1, 7, 11, 25, 26).

700 ans auparavant, le prophète annonçait déjà : “Il a été amené comme un agneau à la boucherie” (Ésaïe 53. 7). Apparemment, les contemporains de Jésus font ce qu’ils veulent du Créateur, la méchanceté humaine triomphe. En réalité, quand les soldats viennent arrêter Jésus, sa puissance les fait reculer et tomber par terre (Jean 18. 6). Alors, dans sa majesté et son abnégation, il se laisse prendre, car “il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troisième jour” (Luc 24. 7). C’est le triomphe de l’amour divin : “Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous” (Éphésiens 5. 2).

Oui, Jésus s’est laissé emmener à la croix par amour pour chacun de nous. Cet amour, touche-t-il notre cœur ?