La Bonne Semence
Jésus débute son service public dans la synagogue du village de son enfance. Tous les auditeurs sont impressionnés par ses paroles de grâce. Mais, dans leur prétention religieuse, ils estiment ne pas avoir besoin de cette grâce, et ne supportent pas que les non-Juifs puissent en bénéficier. Et voici la foule en colère qui mène Jésus à la falaise de Nazareth pour le faire tomber. Mais l’heure de sa mort n’a pas encore sonné (voir Jean 7. 30). Personne n’avait le droit de mettre les mains sur lui : “Il s’en alla en passant au milieu d’eux.”
Plus tard, on envoie des gardes pour le prendre. Ils reviennent bredouilles. “Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ?” Ils répondent : “Jamais homme n’a parlé comme cet homme” (Jean 7. 45-46).
Un jour, Jésus déclare de façon solennelle et majestueuse : “Avant qu’Abraham fût, je suis” (Jean 8. 58). Il exprime son existence éternelle et s’identifie à Dieu qui, dans le buisson enflammé, s’était révélé à Moïse par le nom : “JE SUIS CELUI QUI SUIS” (Exode 3. 14). Les Juifs, offusqués d’une telle prétention, “prirent alors des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple” (Jean 8. 59). Le Fils éternel de Dieu, Créateur du monde, se cache… Quel abaissement ! Jésus ne devait pas mourir sous les pierres, mais sur la croix, pour notre salut.