La Bonne Semence
Le 19 septembre 1914, le soldat Henri Dartigue-Peyrou écrit à sa femme, à la veille de sa mort :
“Ma chérie bien aimée, je t’écris quelques lignes à la lueur d’un bon feu, dans une maison bourgeoise abandonnée, et je t’assure que ce feu est le bienvenu, car nous venons d’être relevés de la première ligne que nous occupions depuis le 16 au soir nuit et jour, et avec la pluie surtout cette nuit dernière. Je te dirais que c’est le mauvais temps que je crains le plus, car les balles et les obus me sont tout à fait familiers, et cela parce que je sens Dieu en moi me soutenir. Ah, qu’il est doux dans ces moments de l’avoir avec soi, et de savoir qu’il est avec tous les miens ! Oui, je suis tellement persuadé qu’il est auprès de vous pour vous soutenir, que cela me donne une grande force pour moi, c’est ce que je lui demande chaque jour.”
Le 1er mai 2022, autre siècle, autre guerre, mais la même paix dans le cœur. Lilia écrit depuis l’Ukraine :
“Il est bon d’être les enfants de Dieu, des citoyens du ciel. Quand tu comprends cela, alors c’est la paix ! Et la haine et l’hostilité disparaissent. Par la grâce de Dieu, je suis libérée de cela, et du sentiment de patriotisme lié à la guerre. Ce n’est pas notre guerre, mais celle du monde. J’attends notre Seigneur Jésus Christ. Si tous ces événements nous montrent que nous vivons les derniers temps, et que le Seigneur Jésus revient bientôt, alors c’est bon pour nous de supporter cette souffrance avec lui. “Notre cité à nous se trouve dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur” (Philippiens 3. 20).”