La Bonne Semence
L’expression “craindre Dieu” peut être mal comprise aujourd’hui : devons-nous avoir peur de lui ?
Le croyant n’a pas peur de Dieu. Il a rencontré le Dieu d’amour, qui, par grâce, a pardonné ses péchés ; celui-ci n’est donc plus son juge. Plus que cela, Dieu l’adopte et l’aime comme son enfant. Voilà comment la paix de Dieu descend dans son cœur.
Le croyant doit-il craindre le monde ? Certes, il peut rencontrer son hostilité, ses menaces, sa violence. Mais “qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, détresse, persécution, famine, dénuement, péril, épée ?… Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés” (Romains 8. 35, 37). Les chrétiens persécutés témoignent de cette paix intérieure qui descend dans leur cœur quand, pour leur sécurité, ils doivent compter entièrement sur Dieu.
Il existe cependant un motif de crainte que la Bible présente comme légitime, et même nécessaire à une marche saine devant Dieu : la crainte de nous éloigner de lui et de nous laisser aller au péché, “qui nous enveloppe si facilement” (Hébreux 12. 1), dit l’apôtre Paul, comme les gladiateurs de son temps immobilisaient leurs adversaires dans un filet. Cette crainte salutaire de déplaire à Dieu, cette prudence dans notre conduite, sera une boussole sûre pour une vie qui honore Dieu. Notre modèle, c’est la vie de Jésus, entièrement guidée par une obéissance et un amour parfaits envers son Père. “C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir” (Psaume 40. 9).