Après avoir effectué une réparation à mon domicile, un artisan se met à évoquer les grands dysfonctionnements qui secouent notre monde, en regrettant que tout aille si mal, toujours “à cause des autres”. Mais au moment d’établir sa facture, il me propose de ne pas déclarer une partie de la somme pour la soustraire aux impôts… Est-ce qu’il n’y a pas une incohérence à dénoncer l’attitude égoïste de dirigeants politiques ou de grandes entreprises, tout en négligeant d’être honnête dans sa vie personnelle ?

Diriger notre attention sur les grands problèmes mondiaux est parfois une manière de masquer nos propres inconséquences. Faire le procès de la société et de ses institutions est peut-être le signe qu’on n’a pas fait le sien. Dieu ne me tiendra pas pour responsable des malheurs de l’humanité, en revanche il me demandera de rendre compte de ma propre vie !

La Bible est claire : les injustices, les guerres, ont leurs racines dans le cœur de l’homme. Dénoncer les dysfonctionnements de notre monde est assez facile, mais est-ce que je suis prêt à me remettre personnellement en question ? “Toi donc qui enseignes autrui, tu ne t’enseignes pas toi-même ?” (Romains 2. 21).

Oui, les grands problèmes de l’humanité nous renvoient à ce qu’il y a dans notre cœur. Nous reprochons souvent aux autres ce que nous faisons nous-mêmes, sous une forme qui nous paraît plus “acceptable” peut-être, mais qui est toujours un péché devant Dieu. Sommes-nous lucides sur l’état de notre cœur, un cœur qui a besoin d’être purifié par la foi en Jésus ?