La Bonne Semence
Sur l’étal d’un marché, un commerçant présente des pendentifs faits à partir de petites pierres taillées. Sur le descriptif, on peut lire : pierre du courage, de la sérénité, de la motivation, de la paix intérieure, de l’humilité, de la sagesse, de la sincérité… Il y en a pour tous les goûts. Il paraît difficile de croire qu’un morceau de pierre puisse avoir un quelconque pouvoir. Pourtant certains se laissent attirer par ce genre d’amulettes ou porte-bonheur.
Cette forme de superstition ne date pas d’aujourd’hui. Le prophète Ésaïe écrivait à propos d’un morceau de bois : “Un homme s’en servira pour en faire du feu, il en prend et s’en chauffe ; il l’allume aussi pour cuire du pain ; il en fait aussi un dieu, et l’adore” (Ésaïe 44. 15). Ce verset insiste sur l’absurdité de la situation, où un matériau destiné à la destruction devient subitement un objet d’adoration.
Pourtant le prophète Samuel semble aussi avoir accordé de l’importance à une pierre. Il l’avait appelée “Ében-Ézer”, littéralement : la pierre de secours. Mais cette pierre ne remplaçait pas Dieu. Elle était simplement un monument pour rappeler à tous : “L’Éternel nous a secourus jusqu’ici” (1 Samuel 7. 12). Moïse aussi rappelait la grandeur de Dieu en disant : “Il est le Rocher, son œuvre est parfaite” (Deutéronome 32. 4). Il est le seul sur lequel nous puissions entièrement nous reposer.