Les ports ont souvent inspiré les poètes et les peintres. La description des navires qui se détachent des quais et s’éloignent lentement vers l’horizon permet de retranscrire de multiples émotions. Le bateau nous quitte, mais le quai reste là, témoin de nos rêves, nos déchirements, nos espoirs…

On pourrait dire que, pour Moïse, personnage important de la Bible, le mont Nebo a constitué une forme de “quai”. De son sommet, localisé à proximité du pays de Canaan, Moïse a pu apercevoir la Terre promise. Dieu lui a montré ce pays préparé pour son peuple, sans lui permettre toutefois d’y entrer. Quelle déception apparente ! Il a néanmoins goûté l’essentiel, c’est-à-dire l’immense consolation de Dieu : “C’est là le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je le donnerai à ta descendance” (texte du jour). Peu après, Moïse est entré dans un pays bien meilleur que Canaan, dans la présence même de Dieu.

Dans la vie, nous nous retrouvons parfois sur un “quai”, à voir se dissiper nos espoirs et s’envoler nos rêves. Nous avions vraiment espéré une chose, et nous réalisons qu’elle ne se produira pas. Le risque alors, c’est de nous laisser submerger par des vagues de tristesse et même de désespoir… À moins de nous tourner vers Dieu qui, lui, veut nous consoler, nous relever et nous donner un nouveau regard sur la situation. Apprenons à le connaître comme celui qui est notre consolation ultime ! Car au-delà de tous nos désirs, notre aspiration la plus profonde n’est-elle pas Dieu lui-même ?