La Bonne Semence
Dans un monde déchiré par la violence, l’injustice et la guerre, y a-t-il une réponse à la souffrance de l’humanité ? Joseph Ben-Éliezer (1929-2013) vivait intensément cette question fondamentale. Il avait grandi en Allemagne dans une famille juive sous l’ombre inquiétante du nazisme. Sa famille s’est réfugiée en Russie, puis a été déportée en Sibérie, où elle a failli mourir de faim. Joseph a finalement atteint la terre d’Israël. Face à l’horreur de l’Holocauste, il était déterminé à se battre pour l’indépendance de sa nouvelle patrie. Mais l’inhumanité de la guerre le hantait : “Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas vivre ensemble en paix ?”
Sa quête de fraternité l’a conduit en France, dans un groupe de jeunes idéalistes, mais il n’a pas trouvé ce qu’il recherchait. Finalement, Joseph a connu la communauté chrétienne du Bruderhof en Allemagne. Il était athée à ce moment-là, mais il a écrit : “J’ai réellement essayé de vivre en communauté et j’ai senti que quelque chose en moi s’y opposait. L’ego et la susceptibilité n’étaient pas le résultat d’une influence extérieure, ils se trouvaient au cœur de mon être. Ce fut un choc. Ma quête était-elle vaine ?
Un soir, une discussion tendue s’est engagée. Un homme s’est levé et a dit : “Chers amis, il y a deux puissances spirituelles : l’une rassemble les gens, l’autre les divise. Quelle puissance voulez-vous écouter dans votre cœur ?” J’ai senti la puissance du Christ qui veut rassembler un peuple dans la fraternité. À ce moment-là, cette puissance m’a complètement bouleversé et a changé ma vie”.