Dans son livre “Les forces de la lumière”, publié en 2004, Frère André (missionnaire dans l’ex-URSS et au Moyen-Orient, et fondateur de “Portes Ouvertes”, ONG qui aide les chrétiens persécutés) écrivait : “Tant que nous voyons une personne – musulmane, communiste, terroriste – comme un ennemi, alors l’amour de Dieu ne peut pas couler à travers nous pour l’atteindre.”

Lors d’une interview, il disait aussi : “Nous ne pouvons jamais évangéliser les musulmans en leur faisant avaler une de nos doctrines. C’est l’amour et la compassion de Jésus que nous voulons leur montrer, en embrassant des gens qui sont perdus, totalement perdus, vivant dans les ténèbres. Nous apportons un peu de lumière, et encourageons l’église qui est toujours là, pour qu’elle soit une lumière. Nous devons avoir le courage d’aller vers eux et de leur dire : “ce que vous cherchez, nous l’avons”.”

Avons-nous, comme Frère André, un amour chrétien pour toutes ces personnes que nous avons si facilement tendance à stigmatiser ou même à rejeter ? Les aimer, ce n’est pas vouloir les convertir au christianisme, mais c’est premièrement leur parler de l’amour de Dieu et de son Fils Jésus Christ. “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle” (Jean 3. 16). Dieu aime tous les humains, et nous, croyants, sommes appelés à aimer tous nos semblables, même nos ennemis (Luc 6. 27), et à le manifester dans la pratique.